« Pour certains éleveurs, 200 mètres à parcourir pour conduire leurs vaches jusqu’au pâturage semble trop loin. Ici, nos vaches marchent souvent plusieurs kilomètres par jour jusqu’à leur pâturage. Pour nous, c’est un réel plaisir de les y conduire.”

Tout commence avec une Montbéliarde

« Je ne dis pas que la Holstein n’est pas une bonne vache laitière, mais nous avons constaté qu’elle n’était plus adaptée à notre système de pâturage, et avait aussi trop de problèmes de santé et de fertilité », nous expliquent Didier Le Bris et Cyril Mignon du GAEC.

En 1995, quelques années après avoir été nommé deuxième troupeau le plus productif en France, Didier Le Bris a acheté sa première vache Montbéliarde. Sept autres génisses montbéliardes suivirent, après quoi le troupeau Holstein commença à être inséminé avec des taureaux Montbéliards Umotest. Les premières génisses croisées voient alors le jour au GAEC.

Une vache facile à vivre

Les effets du croisement ont rapidement commencé à apparaître. «C’est là que les problèmes ont commencé à disparaître ; les vaches n’avaient plus besoin d’être aidées et elles montraient également plus de fertilité. La santé du troupeau a commencé à s’améliorer », racontent les deux éleveurs.

« Il est maintenant rare qu’une vache boite dans notre ferme », complète M. Mignon, expliquant que le VikingRed a maintenant été ajouté au croisement. « Le concept de croisement à 3-voies ProCROSS aide à façonner les vaches avec de bons pieds – une qualité essentielle dans notre système âturant. »

Aujourd’hui, le troupeau est homogène et uniformément rouge et blanc pour la plupart, de taille moyenne par rapport au Holstein, et a une très bonne conformation du pis. « Une vache qui est facile à vivre ; et qui a envie d’aller pâturer », disent-ils.

Une vache robuste

« Cette vache est vraiment adaptée à notre système », ajoute M. Le Bris, expliquant que le troupeau passe la majeure partie de l’année à l’extérieur, car la côte atlantique voisine apporte des températures douces toute l’année.

« L’hiver dernier, le troupeau n’a passé que deux semaines dans la grange – seulement 15 jours et 15 nuits. Dès que nous le pouvons, nous les mettons à l’extérieur », dit-il.

L’un des gains les plus importants du système ProCROSS est la robustesse que le Montbéliarde apporte au croisement. Et ProCROSS a également amélioré la longévité du troupeau de 2,3 à plus de trois lactations en moyenne – à tel point que le taux de réforme plus faible est devenu un peu un problème, selon les deux éleveurs.

« Maintenant, la difficulté est de désigner les vaches à vendre, parce que souvent, elles n’ont pas vraiment de défauts », disent-ils, ajoutant qu’un manque de fertilité n’est plus la seule raison de la réforme. « Nous avons dû apprendre à élever moins de génisses de remplacement, car le taux de réforme est tombé à 20 %. Les vaches dans leurs sixième et septième lactations ne sont pas rares ici.”

« Les vaches prennent très facilement », ajoute M. Le Bris. « C’est toujours mieux quand cela arrive. »

En moyenne, une vache produit 1,05 veaux par an dans l’élevage de Didier Le Bris.

La fertilité, l’état corporel et la bonne santé du troupeau se combinent pour améliorer la facilité de gestion et la satisfaction au travail pour les deux éleveurs. Ils résument leur travail par un seul mot :”sérénité”.